L'EUROPE, DERNIER SUPPORT IDENTITAIRE?
Premier paragraphe de: l'article de Grégoire Gonin, L'Europe, dernier support identitaire? dans Le Courrier, 23 avril 2010, Contrechamp, p. 4.
Figurons-nous un Micromégas contemporain. Le Sirien de Voltaire qui se pencherait sur la cartographie politique du Vieux-Continent aurait du mal à expliquer que la Suisse se situe hors de l'Union européenne et occupe une position plus marginalisée encore que les entités septentrionales d'Islande ou de Norvège. Saisirait-il qu'il lui ait fallu plus d'une décennie que ses voisins pour intégrer le Conseil de l'Europe, et six pour rejoindre l'ONU? Délaissant la géographie, s'il se penchait sur les statistiques du commerce extérieur, comprendrait-il qu'un pays dont deux tiers des importations et plus de trois quarts des exportations se réalisent en Europe fasse bande à part? Voulant élucider le mystère, notre Sirien plongerait alors dans les manuels d'histoire, et en ressortirait perplexe, vu qu'il constaterait qu'en 1848 la Confédération des XXIII cantons procédait à la construction d'une Europe en miniature, unifiant à tout-va (poids, mesures, transports, etc.), cependant que cet espace plurilingue et multiconfessionnel le plus fédéraliste qui soit resterait, un siècle et demi plus tard, sur le quai? Il en viendrait peut-être à s'en remettre comme tant d'autres avant lui à la destinée d'un peuple justement élu de Dieu.
Voir le premier paragraphe de l'article de Grégoire Gonin, L'Europe, dernier support identitaire? dans Le Courrier, 23 avril 2010, Contrechamp, p. 4.
HISTOIRE - Sz
GYMNASE CANTONAL DU BUGNON
gmslausanne
mardi 27 avril 2010
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