L’Humanisme : XVe-XVIe siècles
1. Définir globalement l’humanisme / L’humanisme de nos jours
1.1 Définitions :
Petit Robert (1996), p. 1108
1. « Théorie, doctrine qui prend pour fin la personne humaine et son épanouissement ».
2. « Mouvement intellectuel européen de la Renaissance, caractérisé par un effort pour relever la dignité de l’esprit humain et le mettre en valeur, et un retour aux sources gréco-latines "
Humanisme
Quoi : théorie, doctrine, mouvement intellectuel
Quand : la Renaissance
Où : Europe
Comment : prend pour fin la personne humaine et son épanouissement, relever la dignité de l’esprit humain et le mettre en valeur, retour aux sources gréco-latines
Jean-Claude Margolin, L'humanisme en Europe au temps de la Renaissance, Presses Universitaire de France, Paris, 1981, p. 8.
« (…), mouvement intellectuel et culturel caractéristique de la Renaissance, qui a ouvert la voie à une transformation de la vison du monde, à un renouvellement des modes et des types de connaissance, à un élargissement des sources d’inspiration littéraire et artistique, à une refonte de la pédagogie, à une critique libératrice des traditions et des institutions, à une image nouvelle de l’homme ".
Humanisme
Quoi : mouvement intellectuel et culturel
Quand : la Renaissance
Où : ?
Comment : transformation de la vision du monde, renouvellement des modes et des types de connaissance, élargissement des sources d’inspiration littéraire et artistique, refonte de la pédagogie, critique libératrice des traditions et des institutions, une image nouvelle de l’homme.
1.2 Situer l’humanisme dans le temps et l’espace:
Bien qu’il soit difficile d’assigner des coordonnées spatio-temporelles précises à un mouvement d’esprit, à une tendance générale, à une conception du monde, Myron P. Gilmore, dans son ouvrage Le monde de l’humanisme, donne deux dates :1453-1517.
1453 Prise de Constantinople par les Turcs
Désunion des deux chrétientés, l’orientale et l’occidentale.
(Constantinople = ancienne Byzance, cité grecque; actuelle Istanbul). Constantinople a été reconstruite par l’empereur Romain Constantin 1er, premier empereur romain à s’être converti au christianisme).
La chute de Constantinople et de l’empire gréco-byzantin entraîna un afflux de réfugiés en Italie, parmi lesquels, fuyant l’avancée des Turcs, des lettrés, savants et autres intellectuels byzantins. Ces derniers apportent dans leurs bagages d’anciens manuscrits grecs. Par curiosité, leurs collègues italiens se mettent à apprendre le grec, l’hébreu, afin de pouvoir lire ces manuscrits. Ils ne tarderont pas alors à s’enthousiasmer pour ces derniers. Cet échange culturel avait déjà été amorcé avant la chute de Constantinople, cependant cet événement va l’accélérer et l’amplifier permettant, en partie, l’émergence de l’humanisme.
1517 L’affichage par Luther à Wittenberg de 95 articles
C’est le début de la rébellion de Luther contre le pape et l’église romaine et les prémisses de la division de la chrétienté occidentale. Les conflits qui s’ensuivent vont
alors agiter toute l’Europe. Ainsi, au milieu du 16ème, l’humanisme se débattra dans ces querelles, puis dans les guerres de religions, mais il sera vite étouffé par ces dernières.
Myron P. Gilmore, Le monde de l'humanisme : 1453-1517, 1952.
1.3 La naissance de l’humanisme :
Découvertes majeures :
Texte gréco-latins → traduction, redécouverte, comparaison =
nouveaux savoirs (exemple la Bible)
Vulgate : la traduction latine officielle de la bible que le clergé utilise en Occident depuis mille ans. Les humanistes traduisent le nouveau testament (langue d’origine : grec) et l’ancien testament (langue d’origine : hébreu) = traduction en latin et en langue nationale
Bien d’autres œuvres seront traduites comme celles de Platon, Aristote, Plutarque, Cicéron, Virgile, etc.
Imprimerie → ~1450 Gutenberg, presse à imprimer =
multiplication et diffusion du savoir
Des ateliers d’imprimerie s’ouvrent dans près de 50 villes d’Europe : Venise, Bâle, Paris, Lyon.
Ecoles et Universités → Fin du XIVe à la 1er moitié du XVIe, le nombre d’universités double en Europe, les écoles se multiplient et l’analphabétisme diminue =
multiplication et diffusion du savoir
On y enseigne le droit, les mathématiques, les humanités (grammaire, rhétorique), la théologie.
L’homme est la mesure de toute chose, au sein d’une nature dont les mystères ne sont plus éclairés par la seule lumière de la foi. Ce mouvement s’oppose à la scolastique médiévale fondée sur le respect de l’autorité, c'est une culture plus vivante qui donne une place centrale à l’individu et à ses capacités d’interprétation.
Scolastique : une philosophie développée et enseignée dans les universités au Moyen Âge, visant à concilier la philosophie antique avec la théologie chrétienne. La scolastique médiévale ne peut se définir davantage que par le souci de subordonner la vie intellectuelle à la vie religieuse, et de constituer un système spéculatif ayant pour objet essentiel l'accord direct d'une philosophie avec le dogme chrétien.
Les changements
Politique: naissance des Etats modernes
Religion: dissensions.
La place de l’homme
Moyen Age : L’homme subordonné à l’Eglise et à ses dogmes
Manuel doc. 55/3
Renaissance, Humanisme : Homme au centre
Manuel doc. 55/6
Précision :
• Mouvement porté par l’élite (princes, bourgeois, érudits)
• Mouvement de conciliation
1.4 Les grandes figures de l’humanisme :
• Pétrarque et Boccace sont les vrais précurseurs d’une réévaluation de l’homme
• Erasme « prince de l’humanisme »
1.5 L’influence de l’Humanisme :
• Les arts plastiques
• La musique
• Les sciences et techniques
• Pédagogie
• Politique
• Religieux
1.6 Bibliographie : Humanisme
Ouvragres :
• André Chastel, Robert Klein, L'Humanisme : l'Europe de la Renaissance, Skira, Genève, 1995.
• André Chastel, Robert Klein, L'Europe de la Renaissance : l'âge de l'humanisme,
• Jean-Claude Margolin, L'humanisme en Europe au temps de la Renaissance, Presses Universitaire de France, Paris, 1981.
• Myron P. Gilmore, Le monde de l'humanisme : 1453-1517, Payot, Paris, 1955.
• Roland Mousnier, Civilisations peuples & mondes « La Renaisance », Lidis, Paris, 1965.
Dictionnaires et encyclopédies :
• Axis l’univers documentaire Hachette, Peinture de genre à Ivan le Terrible, Dossiers, Volume 5, Hachette, Paris, 1993, p. 286-287
• Axis l’univers documentaire Hachette, Radioastronomie à spectroscopie, Dossiers, Volume 9, Hachette, Paris, 1994, p. 34-37, 70-79
• Encyclopaedia Universalis, Habitat-Indiens d’Amérique, Corpus 11, Encyclopaedia Universalis, Paris, 2002, p. 619-627
• Encyclopaedia Universalis, Protistes-Risques, Corpus 19, Encyclopaedia Universalis, Paris, 2002, p. 545-553
• Encyclopaedia Universalis, Protistes-Risques, Corpus 19, Encyclopaedia Universalis, Paris, 2002, p. 651-672
• Michel Mourre, Dictionnaire encyclopédique d’histoire : n-r, Bordas, Paris, 1996, p. 4533-4542, 4639-4640, 4657-4662
• Michel Mourre, Dictionnaire encyclopédique d’histoire : s-z, Bordas, Paris, 1996, p. 5027-5028
mercredi 25 novembre 2009
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